Salvadore Dali pour Benéval et tous les autres
J'espère que tout le monde va bien !
Le peintre dont je vais parler aujourd'hui, est souvent adoré, souvent détesté mais ne laisse jamais indifférent !
Je voudrais présenter mes excuses aussi, mais l'article étant tellement long, il était trop lourd pour le blog, j'ai donc été obliger de retirer des tableaux ainsi que de nombreuses photos. Mais ça laisse quand même un "petite" vue d'ensemble.
Salvador Dali
Né le 11 mai 1904
à Figueras, dans le nord de l'Espagne
Décédé le 23 janvier 1989
Son père, notaire, était ce qu'on appelle un homme autoritaire. On dit qu'il aurait même causé la mort du frère aîné de Dali, appelé aussi Salvador, né en 1901, décédé deux ans plus tard. Les parents Dali en furent évidemment très troublés et par la suite, ils comparèrent les deux enfants. Ils habillèrent Salvador avec les vêtements de son aîné, lui donnant les mêmes jouets et le traîtant comme la réincarnation de leur fils mort. Ils oublièrent qu'il était un individu à part entière.
Sa scolarité il la fit à Figueras. Il y apprit peu mais cela lui laissa certaines images, tel l'Angélus de Millet, dont une reproduction était accrochée au mur. Les cyprès qu'il voyait par la fenêtre de la classe, qui réapparaîtront souvent dans ses tableaux.
Dali reçut quand même les encouragements d'un ami de son père, Pepito Pixtot, dont le frère Ramon était un peintre impressionniste qui vivait à Paris.
A 14 ans, Dali présente publiquement ses premiers tableaux dans une expositions des artistes locaux au Théâtre municipal de Figueras.
En 1922, Dali entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Madrid.
Lors de son séjour à la Residencia de Estudiantes, il se lie d'amitié avec le poète Frederico Garcia Lorca et le cinéaste Luis Buñel. Avec eux, il mène de nombreux projets artistiques d'avant-garde.
Louis Buñuel
Il est d'abord influencé par le futurisme, puis par le cubisme en 1925.
Le Futurisme se veut un mouvement littéraire et artistique rejetant la tradition esthétique et exaltant le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, les machines et la vitesse.
Le cubisme est le fruit des peintres Pablo Picasso et Georges Braque qui ont introduit la fragmentation dans leurs oeuvres d'art.
Il peint des toiles cubistes dans sa chambre. C'est à cette époque que André Breton a constitué, avec Francis Picabia, Max Ernst et Man Ray, le premier groupe surréaliste parisien.
Art de Francis Picabia (l'art des années folles)
Max Ernst
Man Ray à droite
Dali est à la recherche d'un style capable d'exprimer son moi-profond. Mais ne l'a pas encore trouvé.
Lorca et Dali, très amis, font leur premier soujour ensemble à Cadaques.
A l'automne 1925 se déroule la première exposition personnelle de Dali, à la Galerie Dalmau à Barcelone. C'est à cette même époque que Pablo Picasso et Joan Miro commencent à s'intéresser à ses travaux.
Pablo Picasso
Joan Miro
En 1926, il fait son premier voyage à Bruxelles et à Paris. Il rend visite à Picasso et très impressionné par ses oeuvres.
Une semaine avant l'obtention de son diplôme, Dali est définitivement exclu "volontairement", de l'Ecole des Beaux Arts.
Son père subvient à ses besoins d'artiste, de poursuivre ses études à Paris.
En 1927, Dali commence à accomplir son service militaire.
C'est de cette époque que datent des oeuvres qui feront de lui l'un des plus hauts représentants du Surréalisme :
"Le grand masturbateur"
"Le spectre du sex-appeal"
"Persistance de la mémoire"
Lors de son deuxième voyage à Paris, Dali participe activement au scénario du film de Buñuel : "Un chien andalou". C'est aussi lors de ce voyage que Miro l'introduit dans le groupe surréaliste.
Il rencontre, pour la première fois, la jeune russe Helena Diako nova, Gala, qui est alors la femme de son ami Paul Eluard, un poète surréaliste.
"Paul Eluard"
Dali invite le coupe Eluard à Cadaquès dans son refuge de Portlligat. C'est pendant ce séjour que Gala et Dali s'éprennent l'un de l'autre. Gala prend un décision ferme : "Nous ne nous séparerons plus".
Gala et lui ne se séparent plus. Elle devient alors le modèle, la muse et la compagne inséraprable d'un des artiste les plus célèbres du XXème siècle. Elle le suivra dans toutes ses errance, en Europe, aux U.S.A.
En 1930, Dali travaille à son oeuvre "L'homme invisible", queil laissera inachevée, trois ans plus tard.
"L'homme invisible"
Il écrit, illustre et publie, en même temps "La femme Visible", qu'il dédie à Gala.
Cette même année, il publie "Rêverie", un de ses textes les plus important, dans la revue "Le surréalisme au service de la révolution".
Il expose à la galerie Goemans à Paris où il obtient un franc succès. Consolidant ainsi sa réputation dans l'esprit du public ainsi que de la critique.
A son retour chez lui, son père le chasse, à cause de sa relation avec Gala, qu'il n'aimait pas. Il ne reverra son père qu'à son retour des U.S.A. en 1948.
L'année suivante, Pierre Colle, organise sa deuxième exposition qui comporte notamment le tableau qui serait le plus célèbre de Dali :
"La persistance de la mémoire". Cette oeuvre est également montrée, à Hartford, aux U.S.A, dans une exposition qu'on peut appeler la "première exposition surréaliste aux U.S.A."
"La persistance de la mémoire"
Cette exposition, à New-York cette fois en 1932, suscite auprès du public une très vive curiosité.
Ce n'est que le début du succès de ses oeuvres, outre-Atlantique, succès qui atteindra un niveau insoupçonné.
C'est la même année qu'il publie dans "L'âne pourri" article dans lequel il pose les bases de sa méthode parnanoïaque-critique.
Cette même année, Gala ayant divorcé, il peut donc l'épouser, ce qu'il fait à Paris, en 1934.
Une photo de Dali, lors de son mariage
Cette année-là, il expose à Paris, New-York, Londres et Barcelone.
La Guerre civile éclate en Espagne en juillet 1936, Dali avait anticipé ce conflit dans "Prémonition de la guerre civile" et après il peint
"Le Cannibalisme d'automne".
Dali fuit la guerre est s'installe en Italie et approfondit ses connaissances sur la Renaissance et le Baroque.
En 1938, il rend visite à Freud, rencontré grâce à Stefan Zweig. Cette visite donnera lieu à des portraits de Freud, dans lesquels Dali compare le crâne de celui-ci à un escargot
L'escargot, un de ses symboles date de cette rencontre.
En 1939, après cette visite Dali part pour New-York, où il exposera à la Julien Levy Gallery.
Plus tard, Dali quitte Paris pour le sud-ouest de la France.
Dali s'écarte alors, totalement du surréalisme.
Peu de temps après, Gala et Dali quitte à nouveau l'Europe, et s'installent en Virginie, U.S.A., où il resteront pendant toute la guerre.
Sa période américaine est très active. Il écrit : "La vie secrète de Salvador Dali", travaille pour le théâtre et le cinéma, l'opéra et le ballet.
De ces années 40, datent aussi des oeuvres comme "Autoportrait mou avec lard grillé", "Corbeille de pain".
Le peintre mène la grand vie grâce à la création, à ce moment-là, d'une nouvelle classe sociale fortunée.
C'est en collaboration avec le Duc de Verdura, que Dali réalise ses premiers bijoux, inspirés de ses souvenirs nostalgiques de la Renaissance. Il crée ainsi une broche en or avec emeraude et alexandrite "le cygne de Leda", puis à l'aide d'une pépite d'or, de rubis et de diamants, il crée "le coeur royal". Après suivront
"l'oeil du temps" et une montre en or "l'éléphant spacial".
A la suite de ces évènements, Breton dénonça l'esprit un peu "commerçant" de Dali. Il est radié du groupe surréaliste.
Dès 1942, L'artiste s'intègre parfaitement dans la société new-yorkaise, et ses rapports avec le monde de la photographie vont être très fructueux.
C'est ainsi qu'il réalise de nombreux portraits de personnalités américaines, pour la Knoedler Gallery.
Il exerce en même temps dans le domaine du théâtre.
Le début de la période "nucléaire" ou "atomique" est marquée par l'explosion de la bombe atomique à Hiroshima.
Nous sommes alors en 1945;
Dali travaillera sur un projet de film d'animation avec Walt Disney. Projet qui ne sera jamais mené à bien.
Avant de retourner en Europe à Port Lligat en 1948, Dali illustre, dont : "Comme il vous plaira" de Shakespeare.
Un nouvelle ére commence alors pour Dali. Il va tirer son inspiration dans la tradition occidentale.
L'élément religieux fait irruption dans l'oeuvre du peintre en 1949.
Pendant les deux années suivantes, il étudie à fond les peintres du passé, et en particulier l'oeuvre de Velasquez et les thèmes religieux et historiques occidentaux.
Il se lance dant l'art "optique" recherchant des effets d'illusions optiques.
La thématique de son oeuvre est alors inspirée par l'histoire et la scinece.
Il peint alors "Christ de saint jean de la Croix", "Galathée aux sphères", Corpus Hypercubus, "la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb" et "la cène".
Le 8 août 1958, Gala et Dali se marient à la Chapelle des anges en Espagne.
En 1959, Dali rend visite au Pape Jean XXII, au Vatican.
"La tentation de Saint-Anthony"
"Le Sacrement de la Dernière Cène"
En décembre de la même année, il présente au Palais de Glace, "l'Ovocipède", moyen de transport révolutionnaire consistant en une sphère de plastique creuse pouvant contenir un passager.
Dans les années 60 paraît "Le mythe tragique de l'Angelus de Millet".
La même année a lieu, à Tokyo, une grande rétrospective Dali. Il a ainsi l'occasion d'écrire son tract "Ma révolution actuelle", dans lequel il présente comme une vertu l'opposition à la culture bourgeoise.
L'année suivante il publie des "Métamorphoses érotiques" qui est l'un des sommets de la méthode paranoïaque critique.
Puis il se lance dans la publicité en réalisant des affiches publicitaires pour certaines marques sur le thème de la soif, le chocolat ...
Il crée aussi un flacon d'un kilo de cristal pur retaillé et poli à la main. Il est présenté au public le 26 octobre 1983, au musée Jacquemart-André, à Paris.
Puis Dali s’intéresse particulièrement à l’holographie . En 1972, à lieu une exposition d’hologrammes à New York.
En août de cette même année, Dali annonce qu’il fait don de toutes ses œuvres (les siennes ainsi que celles d’autres peintres en sa possession) à l’Etat espagnol.
L’année suivante, Dali présente son premier Chrono-hologramme. Puis à New York, la Knoedler Gallery ouvre une salle holographique dalinienne.
Le 28 septembre 1974 a lieu l’inauguration du Teatro Museo Dali ; après dix ans d’efforts, Dali a finit par obtenir son musée, un endroit qui reflète très précisément sa vision. Encore aujourd’hui peu nombreux sont les visiteurs qui ne sont pas surpris et fascinés par ce qu’ils y trouvent...
La dernière passion de Dali fut la peinture stéréoscopique en 1975, et il présenta sa première œuvre hyper stéréoscopique à New York en 1978.
Pendant la dernière partie de sa vie, Dali fut comblé d’honneurs, notamment en 1972, il fut élu membre associé étranger de l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France. Mais sur le plan personnel, ce furent pour le peintre de tristes années. Il souffrait de divers troubles, Dali et Gala se remettaient lentement d’une maladie contractée pendant l’hiver 1981 à New York. De plus, Dali était terrifié par la mort. Sentimentalement, il était aussi de plus en plus isolé, et ses relations avec Gala se détérioraient sans cesse. Elle restait cependant le centre de l’univers émotionnel du peintre le 10 juin 1982, Gala mourut à Pubol . Dali en fut très affecté.
Dali part le 10 juillet pour le château de Pubol, où il décida de se retirer. Il y poursuivit son activité de peintre, qu’il abandonnera définitivement au début de 1983, sa dernière œuvre fut La queue d’Aronde. Au cours des années qui suivirent, il sera victime de plusieurs crises cardiaques, ce qui aggravera considérablement son état de santé. Salvador Dali mourut le 23 janvier 1989 à la Torre Galatea de Figueras à la suite d’une nouvelle crise.Selon sa volonté, il est enterré près du théatre-musée Dali.
Ces symboles
MONTRES MOLLES
Dalí a souvent dit, "la matérialisation de la flexibilité du temps et de l’indivisibilité de l’espace… C’est un fluide." La mollesse inattendue de la montre représente aussi l’aspect psychologique par lequel la vitesse du temps, quoique précise dans sa définition scientifique, peut grandement varier dans sa perception humaine. L’idée lui vint après un repas alors qu’il contemplait les restes d’un camembert coulant. Il décida alors de peindre sur le paysage qui lui servait de toile de fond deux montres molles dont l’une pendait lamentablement à la branche d’un olivier.
FOURMIS
Symbole de la pourriture et de la décomposition. Dali rencontra les fourmis la première fois dans son enfance, en observant les restes décomposés de petits animaux dévorés par elles. Il les observait avec fascination et répulsion, et a continué à les utiliser dans son œuvre, comme symbole de décadence et d’éphémère
ESCARGOTS
L’escargot est lié à un événement marquant de la vie de Dali : sa rencontre avec Sigmund Freud. Dali pensait que rien n’arrive simplement par accident, il avait été captivé par la vision d’un escargot sur une bicyclette hors de la maison de Freud. Le lien se fit alors en lui entre une tête humaine et l’escargot, qu’il associa plus particulièrement à la tête de Freud. Comme pour l’œuf, la partie extérieure de la coquille (dure) et le corps (mou) intérieur de l’escargot le fascinèrent et la géométrie de ses courbes l’enchantèrent
Les éléphants daliniens sont habituellement représentés avec les longues pattes du désir invisible, à plusieurs rotules, portant sur leur dos l’obélisque symbole de puissance et de domination. Le poids supporté par les pattes frêles de l’animal évoque l’apesanteur.
BEQUILLES
Elle peut constituer le seul appui d’une figure ou le support nécessaire d’une forme incapable de tenir debout toute seule. Dali la découvre, enfant, dans le grenier de la maison paternelle. Il s’en empare et ne pourra jamais s’en séparer. Cet objet lui donnait une assurance et une arrogance dont il n’avait jamais encore été capable.
Dans le Dictionnaire abrégé du Surréalisme (1938), Dali en donne la définition suivante : "Support en bois dérivant de la philosophie cartésienne. Généralement employé pour servir de soutien à la tendresse des structures molles."
"Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une pomme grenade , une seconde avant l'éveil "
"Rose méditative"
" Personnage à une fenêtre"
" Le Visage de Mae West "
" L'Entrepreneur"
"Le Miel est plus doux que le Sang"
"Architecture des yeux"
"Le Businessman"
"Idylle atomique"
"Le Calice de l'Amour"
"Le cheval de Course"
"Découverte de l'Amérique"
Fin